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CHINÉ, ÉE, part. passé, adj. et subst.
I.− Part. passé de chiner1*.
II.− Emploi adj. [En parlant d'un tissu] Dont la chaîne est composée de fils de différentes couleurs. Bas chiné, tapis chiné. Ferral gravit l'escalier presque en courant. En dépit de ses cheveux rejetés en arrière, de son costume chiné, de sa chemise de soie grise, son visage gardait quelque chose de 1900, de sa jeunesse (Malraux, La Condition humaine,1933, p. 236).
♦ Chiné de. Un gilet blanc chiné de bleu (Gide, Les Caves du Vatican,1914, p. 689).
− P. ext. Dont la couleur n'est pas uniforme. Chiné de traits blancs (Huysmans, Là-bas,t. 2, 1891, p. 154).Tu n'es sûrement pas un arbre de souche française (...) Chaque année, tu pousses de singulières feuilles chinées (F. Jammes, Correspondance avec A. Gide,1893-1938, p. 195).
III.− Emploi subst. Manière d'obtenir des dessins sur un tissu au moyen de chinage ou résultat de ce procédé :
Les chinés permettent d'utiliser des fils trop faibles... L'Œuvre,11 nov. 1941.
Rem. Attesté ds Lar. 20e, Lar. Lang. fr.
Orth. Ds Ac. 1835-1932. Fréq. abs. littér. : 20. Bbg. Gohin 1903, p. 377.