| CHIMISTE, subst. A.− Personne dont le domaine de recherche ou d'activité est la chimie. − En appos. Aide-chimiste (cf. aide).Ingénieur(-) chimiste. Ingénieur chargé de la conduite d'une ou plusieurs fabrications chimiques. ♦ Rare. J'ai ouï dire au savant chimiste Sage (Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature,1814, p. 272).Le mathématicien chimiste Jacques Gohorry (Sainte-Beuve, Poésies,1829, p. 39). Rem. 1. Pour alchimiste, p. allus. hist. La marmite à or du « chimiste » (Hugo, Les Travailleurs de la mer, 1866, p. 169). 2. On rencontre ds la docum. le composé chimiste-essayeur. Des lingots fondus, des pavés d'or, d'un éclat vif de métal neuf, s'alignaient le long de la table du chimiste-essayeur, qui en arrêtait les titres (Zola, L'Argent, 1891, p. 113). B.− Au fig. Celui qui analyse, combine, transforme : 1. ... et, de même que les poisons végétaux se retrouvent en nature, dans un temps voulu, chez l'homme empoisonné, de même les habitudes de la vie reparaissent aux yeux du chimiste moral, soit dans les sinus du crâne, soit dans les attachements des os de ceux qui ne sont plus.
Balzac, Théorie de la démarche,1833, p. 629. 2. L'homme est un animal noble et l'Anglais est en outre un animal religieux. La politique impérialiste ne pouvait réussir que si elle devenait (...) un mouvement moral. Or la difficile synthèse de l'impérialisme et du christianisme avait alors été réalisée par de grands chimistes spirituels [Cecil Rhodes, Lord Curson].
Maurois, Édouard VII et son temps,1933, p. 104. Prononc. et Orth. : [ʃimist]. Ac. 1694-1740 donne chymiste; Ac. 1762-1932 la forme moderne. Étymol. et Hist. 1548 (Noël du Fail, Contes et discours d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t. 1, p. 274 : le fin et essence des corps simples et composez, tirez par le moien des Chimistes, fait de merveilleuses operations aux maladies estranges). Dér. du rad. de chimie*; suff. -iste*. Fréq. abs. littér. : 468. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 672, b) 928; xxes. : a) 629, b) 540. |