| ![]() ![]() ![]() ![]() CHEVRONNÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de chevronner*. II.− Adjectif A.− [Correspond à chevron I] 1. Disposé en chevrons*. Ce rêve de fille pauvre, elle le brodait de son fil d'or (...). La tige du lis, en couchure chevronnée, avait l'élancement d'un jet de lumière (Zola, Le Rêve,1888, p. 53). 2. Assemblé à l'aide de chevrons (cf. chevron I B 2). [Saint-Jean à Antoine :] − ... je vais faire mon radeau à mon idée. Chevronné. Les grosses poutres quillées au milieu comme une navette. Ça traverserait l'enfer (Giono, Batailles dans la montange,1937, p. 111). B.− [Correspond à chevron II] Garni de chevrons, qui porte des chevrons*. Une guérite chevronnée de noir et de blanc (Hugo, Le Rhin,1842, p. 65).Habit bleu chevronné d'or (Adam, L'Enfant d'Austerlitz,1902, p. 2). − Spécialement 1. ARM. Passe un vieux sergent chevronné, médaillé, balafré (L. Halévy, Carnets,t. 1, 1908, p. 184). ♦ Fig. Qui a de l'ancienneté, de l'expérience. C'est un excellent homme (...) au sens habituel d'imbécile chevronné. Il calligraphie des bourdes, et y met l'orthographe (Vercel, Capitaine Conan,1934, p. 149).Des parlementaires chevronnés (De Gaulle, Mémoires de guerre,1956, p. 156). ♦ Emploi subst. Une pierre ayant ricoché et atteint le vieux chevronné (Zola, Germinal,1885, p. 1509).Quelque glorieux chevronné des Beaux-Arts (Romains, Les Hommes de bonne volonté,Le 6 octobre, 1932, p. 238).Arg. Récidiviste. Rem. Attesté ds Lar. 19e, Lar. encyclop., Guérin 1892. 2. HÉRALD. Écu chevronné. Prononc. et Orth. : [ʃ
əvʀ
ɔne]. Écrit avec un seul n ds Ac. 1762 et 1798 (cf. aussi Land. 1834). À partir de Ac. 1835 le mot est écrit avec 2 n. Fréq. abs. littér. : 18. Bbg. Pauli 1921, p. 94. |