| ![]() ![]() ![]() ![]() CHAMARRÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de chamarrer*. II.− Emploi adj. A.− HABILLEMENT 1. [En parlant d'un inanimé] Rehaussé d'ornements somptueux. Manteaux chamarrés, robes chamarrées. − P. méton. et souvent péj. [En parlant d'une pers.] Vêtu d'un habit surchargé d'ornements. Académicien chamarré, laquais chamarré. La Vierge (...), toute chamarrée d'une robe de satin blanc (Flaubert, Par les champs et par les grèves,1848, p. 362).Les deux grandes figures décoratives, les deux traîtres chamarrés, Fouché et Talleyrand (Colette, La Jumelle noire,1938, p. 37). 2. En partic. Couvert de décorations : La comtesse était sans connaissance (...). On l'emporte, elle revient à elle; mais la raison est partie. On la mène à Saint-Pétersbourg. Grande consultation, quatre médecins chamarrés de tous les ordres.
Mérimée, Dernières nouvelles,1870, p. 95. − P. métaph. L'angoisse de la ville qui mourait chamarrée de gloire révolutionnaire, mais n'en mourait pas moins (Malraux, La Condition humaine,1933, p. 288). B.− P. anal. [En parlant d'un inanimé] Qui a des couleurs variées. Synon. bigarré.Des oiseaux au plumage chamarré (G. Fontaine, La Céram. fr.,1965, p. 72). − PEINT. Fonds mouchetés ou chamarrés (B. Dorival, Les Peintres du XXes.,1957, p. 19). − P. métaph. Mêlé, composé d'éléments disparates. Le revoilà tout chamarré de royalisme et de catholicisme (Sainte-Beuve, Chateaubriand et son groupe,1860, p. 286).La vie est chamarrée de désagréments (Villiers de L'Isle-Adam, Correspondance,1866, p. 91). Fréq. abs. littér. : 112. |