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CHÉLOÏDE, subst. fém.
MÉD. Formation tumorale fibreuse de la peau, prenant généralement la forme d'un bourrelet induré et ramifié en pinces d'écrevisse, pouvant provoquer parfois des démangeaisons ou des élancements douloureux, et ayant tendance à récidiver après ablation chirurgicale ou destruction par des caustiques (cf. Quillet Méd. 1965, p. 311).
SYNT. Chéloïde cicatricielle ou fausse ou secondaire ou provoquée. Chéloïde apparaissant sur une cicatrice accidentelle (brûlure, traumatisme léger, etc.) ou chirurgicale. Synon. cicatrice chéloïdienne*. Chéloïde spontanée ou vraie ou primitive. Chéloïde se développant sur une peau saine. (Chez certains auteurs seulement, les autres considérant que le traumatisme initial est peut-être méconnu).
Prononc. et Orth. : [kelɔid]. Quillet 1965 écrit chéloïde ou kéloïde; la 2egraph. est jugée mauvaise par Littré et Littré-Robin 1865. Pour la prononc. de l'initiale cf. chélo-. Étymol. et Hist. 1818 (Alibert, Jean-Louis, Précis théorique et pratique sur les maladies de la peau d'apr. Garnier-Del.); 1865 (Littré-Robin). Composé de cheil- (gr. χ η λ η ́ « pince de crabe ») et du suff. -oïde*.
DÉR.
Chéloïdien, ienne, adj.,méd. D'une chéloïde; de la nature d'une chéloïde. Cicatrice chéloïdienne. On constate sur ses cuisses de longues cicatrices circulaires d'aspect chéloïdien (P. Janet, Les Obsessions et la psychasthénie,1903, p. 58).Les bords chéloïdiens de certains lupus (A. Calmette, L'Infection bacillaire et la tuberculose chez l'homme et chez les animaux,1920, p. 214).Absent des dict. gén., le mot est seulement enregistré par Méd. Biol. t. 1 1970. Cf. Quillet Méd. 1965, p. 302, 308, 311.− 1reattest. 1903 (P. Janet, loc. cit.); de chéloïde, suff. -ien*.