| ![]() ![]() ![]() ![]() CHÂTRÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de châtrer*. II.− Adjectif A.− Qui a subi la castration. 1. [En parlant d'un animal] Coq châtré; cheval, taureau châtré. 2. [En parlant d'un homme] Très péj. Homme châtré. − Emploi subst. Un châtré. Une voix de châtré (Renard, Journal,1891, p. 86).Synon. castrat*.Terme d'injure. Le colonel s'approcha de lui et lui dit : « Cochon! Saligaud! Châtré! » (Renard, Journal,1898, p. 507). 3. [En parlant d'une plante] Rare. On a laissé pousser des plantes entre quatre grilles. Des plantes châtrées, domestiquées, inoffensives tant elles sont grasses (Sartre, La Nausée,1938, p. 196). B.− P. métaph. Qui a subi une mutilation quelconque; dont on a amoindri la vigueur (cf. bondieuserie ex. 1) : Avec votre langue châtrée par les grammairiens et déjà si pauvre, si châtrée d'elle-même, pouvez-vous exprimer tout le parfum d'une fleur, tout le verdoyant d'un pré d'herbe?
Flaubert, Smarh,1839, p. 96. Fréq. abs. littér. : 50. Bbg. Hope 1971, p. 358. |