| ![]() ![]() ![]() ![]() CHÂTIÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de châtier*. II.− Adj. Très pur, très correct. Style châtié, prose châtiée : Malherbe et Balzac fondèrent dans notre littérature le style savant, châtié, poli, travaillé, dans l'enfantement duquel on arrive de la pensée à l'expression, lentement, par degrés, à force de tâtonnements et de ratures.
Sainte-Beuve, Portraits de femmes,1844, p. 20. − P. méton. [En parlant d'une pers.] Auteur, écrivain châtié. La grosse Joséphine (...) était infiniment moins châtiée en ses propos que Boucheron, Chalumeau et les autres (Gyp, Souvenirs d'une petite fille,1927, p. 239). − P. anal., domaine des arts.Art, style châtié. Le fini, le châtié, l'exquise perfection de son style (J.-G. Prod'homme, Le Cycle Berlioz,t. 2, 1898, p. 141). − P. ext. La courtoisie châtiée de ses manières (R. Martin du Gard, Les Thibault,La Belle saison, 1923, p. 934). Fréq. abs. littér. : 157. |