| CERFEUIL, subst. masc. BOT. Herbe appartenant à la famille des Ombellifères, et dont le nom sert de genre à différentes variétés (cf. J.-B. Kapeler, J.-B. Caventou, Manuel des pharmaciens et des droguistes, t. 1, 1821, p. 175).♦ Cerfeuil commun. Herbe annuelle aromatique cultivée pour ses feuilles qui sont utilisées, crues, en assaisonnement (et faisant partie des fines herbes). Cueillir du cerfeuil; semer du cerfeuil (Ac. 1798-1878) : Vois, je t'apporte aussi ces herbes odorantes;
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Et le cerfeuil plus frais aux mains que l'eau courante
A. de Noailles, Le Cœur innombrable,Offrande à Kypris, 1901, p. 107. SYNT. Cerfeuil à aiguillettes, cerfeuil bulbeux (dont les bulbes seuls servent d'aliment; L.-E. Audot, La Cuisinière de la campagne et de la ville, 1896, p. 366), cerfeuil des fous, cerfeuil frisé, cerfeuil musqué ou cerfeuil d'Espagne, cerfeuil sauvage (J.-B. Kapeler, J.-B. Caventou, op. cit., p. 192; Genevoix, Raboliot, 1925, p. 116). Prononc. et Orth. : [sε
ʀfœj]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. xiies. cerfoiz (L. Delisle, Notice sur un ms. de Tours renfermant des gl. fr. du 12es. ds Bibl. de l'Ec. des Chartes, t. XXX, 1869, p. 331 : cerfolium, sermenna, cerfoiz); ca 1200 cerfuel (Renart, éd. M. Roques, Paris, 1958, branche XI, v. 11963 : Un chapel avoit [Tibert] en son chief d'Esglantier iert et de cerfuel < ornoil >). Du lat. class. chaerephyllum, caerefolium « id. » empr. au gr. non attesté *χ
α
ι
ρ
ε
́
φ
υ
λ
λ
ο
ν, déduit du premier, composé de χ
α
ι
́
ρ
ω « se réjouir » et de φ
υ
́
λ
λ
ο
ν « feuille » (-phylle*). Le lat. a adapté la deuxième partie du mot d'où -folium (feuille*) pour -phyllum (-phylle*). Lat. médiév. cerefolium (ca 816-830, Forma monasterii Sangallensis ds Mittellat. W. s.v. caerefolium, 39, 62), cerfolium (ca 825, Walahfridus Strabo, Hort., ibid., 39, 64); v. André Bot., s.v. caerefolium. Fréq. abs. littér. : 18. Bbg. Goug. Mots t. 1, 1962, p. 90. |