| ![]() ![]() ![]() ![]() CERF-VOLANT2, subst. masc. JEUX (d'enfants). Objet constitué par du papier ou de l'étoffe, tendu sur une armature légère de bois et une queue servant de contrepoids, que l'on fait voler dans les airs au gré du vent, en le maintenant relié au sol par une attache. Queue d'un cerf-volant. Des troupes d'enfants lançaient des cerfs-volants à longues banderoles frissonnantes (Fromentin, Dominique,1863, p. 76).Concours de cerfs-volants (Pesquidoux, Le Livre de raison,1928, p. 72).− Spéc., PHYS. Cerf-volant (électrique). Cerf-volant muni d'une pointe et dont l'attache est entourée d'un fil métallique, afin de soutirer l'électricité aux nuages (cf. Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature, 1814, p. 157). Prononc. et Orth. : [sε
ʀvɔlɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1669 jeux (J. H. Widerhold, Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr., Bâle d'apr. FEW t. 2, p. 614b, s.v. cervus; attesté dans l'éd. de 1675). Étymol. obsc. H. Polge ds Romania t. 93, 1972, pp. 563-567 suppose un étymon du type *serpe volante « serpent volant » (serps = serpens [serpent*] est attesté en lat. chrét. ds Blaise) croisé par attraction paron. avec cerf-volant1. Cette appellation serpent-volant ferait allusion aux textes et légendes mentionnant des serpents ailés et des dragons volants (déjà dans la Bible, Isaïe 30, 6, et encore en France au xviiies.) et aurait été appliquée p. métaph. au cerf-volant artificiel. À l'appui de cette hyp. les noms du cerf-volant en différentes lang., où ils font penser à qqc. qui vole, à un oiseau, à un serpent ou à un dragon (v. H. Polge, op. cit., p. 565). Fréq. abs. littér. : 59. Bbg. Sain. Arg. 1972 [1907], p. 105. |