| CAUSAL, ALE, AUX, adj. A.− PHILOS. et lang. cour. 1. Qui constitue, qui est la cause. Acte causal; action, force causale; loi causale. L'agent causal de la péripneumonie (E. Nocard, E. Leclainche, Les Maladies microbiennes des animaux,1896, p. 250).Quand la maladie causale dure peu de temps, il [un emphysème aigu] disparaît complètement à la guérison (A. Brion, Précis de jurispr. vétér.,1943, p. 241). 2. Qui est du domaine de la cause; qui consiste dans un rapport de cause à effet. La coïncidence de deux événements produits par deux enchaînements causaux indépendants (Amadou, La Parapsychologie,1954, p. 238): ... j'hésite sur la date d'un souvenir, j'ai devant moi une certaine scène, je ne sais pas à quel point du temps l'accrocher, le souvenir a perdu son ancrage, je peux alors obtenir une identification intellectuelle fondée, par exemple, sur l'ordre causal des événements : ...
Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception,1945, p. 478. SYNT. a) Lien, rapport causal; relation causale; b) déterminisme causal; détermination de type causal. B.− GRAMM. Conjonction*, proposition* causale. Prononc. et Orth. : [kozal]. Ds Ac. 1798-1932, à l'exception de Ac. 1878. Étymol. et Hist. xves. causal de « qui est cause de » (Christ. de Pis., Ch. V, II, prol. ds Gdf. Compl.), attest. isolée dans ce sens; 1550 gramm. caozal (Meigret, Gramm. fr., 177 ds Quem.); 1612 causal (Oudin, Gramm. esp., 163, ibid.); 1680 préposition causale (Le P. de La Rue, ibid.). Empr. au lat. impérial causalis terme de gramm., en lat. chrét. « qui contient en germe quelque chose, qui est la cause de quelque chose ». Fréq. abs. littér. : 139. DÉR. Causalement, adv.Du point de vue de la cause, en tenant compte de la cause. La connexion telle que je l'ai définie, saisie dans sa pureté, est quelque chose qui ne peut plus en aucune façon être déterminée comme vérité, en ce qu'elle ne peut être conçue causalement (Marcel, Journal métaphysique,1914, p. 117).Jung insiste sans arrêt sur la nécessité de les lire [les enregistrements des troubles émotifs] finalement plus que causalement (Mounier, Traité du caractère,1946, p. 575).− 1reattest. 1907 (O. Hamelin, Essai sur les éléments principaux de la représentation, p. 297); de causal, suff. -ment2*. − Fréq. abs. littér. : 8. BBG. − Quem. 2es. t. 1 1970, p. 12. |