| CASUISTIQUE, subst. fém. et adj. A.− Subst. fém. Partie de la théologie morale qui a pour objet de résoudre les cas de conscience en appliquant les principes théoriques aux situations de la vie. Les incertitudes de la casuistique : 1. La casuistique dont Pascal s'est tant moqué n'était pas plus subtile et plus absurde que celle que l'on retrouve dans les polémiques entre ce qu'on nomme les écoles socialistes : ...
Sorel, Réflexions sur la violence,1908, p. 106. − P. ext. 1. Examen d'un cas particulier à la lumière des principes de la discipline dont il relève (d'apr. Foulq.-St-Jean, 1962). Je ne puis qu'effleurer ici la casuistique particulière de ces questions de poésie (Valéry, Variété, Discours sur Henri Bremond, t. 1, Paris, Gallimard, 1934, p. 766). 2. Péj. Tendance à subtiliser, souvent de manière complaisante. La casuistique du langage; la casuistique de nos cœurs (Valéry, Correspondance[Avec Gide], 1891, p. 68): 2. Une certaine casuistique des harmonistes modernes, ... parvient à légitimer ces insanités antimusicales, [certaines dissonances]...
Mathis Lussy, Le Rythme musical,1911, p. 25. B.− Adj. Qui est relatif ou propre à la casuistique, aux casuistes. Habileté casuistique; subtilités casuistiques : 3. Cela explique la rareté d'un criminel à un seul crime, d'une femme à une seule chute, et cet aphorisme casuistique : la modération dans le péché est plus difficile que l'abstention du péché.
Péladan, Le Vice suprême,1884, p. 67. Prononc. et Orth. : [kɑzɥistik] ou [ka-]. [ɑ] post. ds DG; [a] ant. ds Littré, Dub., Pt Lar. 1968, Warn. 1968 et Lar. Lang. fr.; [ɑ] ou [a] ds Pt Rob. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1829 (Cousin, Hist. de la philos. du XVIIIes., p. 45). Dér. de casuiste*; suff. -ique*. Fréq. abs. littér. : 56. |