| CASTRAT, subst. masc. Individu mâle qui a subi la castration. Le gigantisme des castrats (Quillet Méd.1965, p. 493).Les Turcs font garder leurs femmes par des castrats (Lar. 19e, Nouv. Lar. ill.).− Spéc. Chanteur castré dans son enfance pour qu'il conserve sa voix de soprano. Les castrats de la Chapelle Sixtine, une voix de castrat. L'Église (...) emploie (...) la voix de l'enfant et de l'homme, voire même celle du castrat (Huysmans, En route,t. 1, 1895, p. 102). − Au fig., rare. Le peuple c'est tout ce qui n'est pas médiocre. Nous sommes des espèces de castrats moralement, eux, ils sont entiers (Larbaud, A. O. Barnabooth,1913, p. 258). Prononc. et Orth. : [kastʀa]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1749 d'un homme, spéc. d'un chanteur (De Brosses, Lettres famillières sur l'Italie, éd. Y. Bezard, t. 2, p. 344 : Les meilleures voix que j'aie entendues sont [...] en castrats, Senesino, Laurenzino, Marianini). Empr. à l'ital. castrato (part. passé du verbe castrare, châtrer*) attesté ds Batt. comme adj., terme vétér., dep. fin xiiies. et comme subst. (d'un chanteur) dans la 1remoitié du xviies. [Dès 1556 castrat mot réputé gascon ds Hug.; a. prov. castrat dep. xives. ds Rayn.]. Fréq. abs. littér. : 8. Bbg. Hope 1971, p. 358. |