| CASSIE, subst. fém. Variété de mimosa encore appelée acacia de Farnèse, qu'on cultive dans le midi de la France pour ses fleurs jaunes très odorantes employées en parfumerie : Elle écartait sa mantille afin de montrer ses épaules et un gros bouquet de cassie qui sortait de sa chemise.
Mérimée, Carmen,1847, p. 31. − Emploi en appos. avec valeur adj., rare. L'arbre cassie (Claudel, Partage de midi,1reversion,1906, p. 1029);des mimosas cassies (Gide, Voyage au Congo,1927, p. 827). − P. méton. Parfum extrait de la plante. Je vous (...) rapporterai de la cassie, si vous appréciez toujours ce parfum-là (Mérimée, Lettres à une inconnue,1870, p. 79). Prononc. et Orth. : [kasi]. Fér. Crit. t. 1 1787, Gattel 1841 et Littré marquent [ə] muet à la finale; Fér. Crit. t. 1 1787, Land. 1834 et Gattel 1841 notent la 2esyll. longue. Ds Ac. 1762-1798. Nouv. Lar. ill.-Lar. Lang. fr. enregistrent cassie ou cassier. Homon. cassis2(rigole). Étymol. et Hist. 1694 cassie (Tournefort Bot. t. 1, p. 477). Empr. au prov. mod. cacìo « fleur de l'acacia » (F. Chailan ds Mistral), v. FEW t. 24, p. 64a, issu par aphérèse d'acacia (Mistral), v. EWFS2, du lat. acacia (acacia*). Fréq. abs. littér. : 10. Bbg. Sigurs 1963/64, p. 55, 310. |