| ![]() ![]() ![]() ![]() CAPUCINE, subst. fém. A.− BOT. Plante ornementale dicotylédone, de la famille des Géraniées, et dont la fleur, de couleur orangée, a la forme d'un capuchon. Capucine du Pérou (Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature,1814, p. 53).Arrivé à la maison, je vois une grande partie des capucines dont j'avais rempli notre jardin arrachées, brisées avec méchanceté (Bloy, Journal,1899, p. 357). − Dansons la capucine. Refrain d'une ronde d'enfants. − Emploi subst. apposé avec valeur adj. Couleur capucine. Elle est bien belle, ma voisine [madame Juliette Adam], dans sa robe à longue traîne de satin capucine (Loti, Journal intime,t. 1, 1878-1881, p. 213). B.− P. anal. 1. ARTILL. Chacun des trois anneaux de métal reliant le canon et le bois d'une arme à feu. Des fusils à capucines d'argent (Fromentin, Un Été dans le Sahara,1857, p. 231). ♦ Loc. pop. (Être enfoncé) jusqu'à la troisième capucine. Complètement. Être soûl jusqu'à la troisième capucine (Esn.1966). 2. TECHNOLOGIE a) ,,Pièce courbe de bois ou de fer qui sert à lier l'éperon d'un navire à l'étrave`` (DG). Rem. Attesté aussi ds la plupart des dict. gén. du xixes. et Quillet 1965. b) Petite écuelle de terre munie d'une queue. Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixesiècle. Prononc. et Orth. : [kapysin]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. 1. 1694 bot. (Tournefort Bot. t. 1, p. 341); d'où 2. 1798 adj. inv. « rouge-orangé, de la couleur de la fleur de capucine » (Ac.); 3. p. anal. 1829 arm. (Boiste : Capucine [...] pièce de fusil). Dér. de capuce* p. métaph.; suff. -ine*. Fréq. abs. littér. : 118. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 149, b) 238; xxes. : a) 190, b) 131. Bbg. Rommel (A.). Die Entstehung des klassischen französischen Gartens im Spiegel der Sprache. Berlin, 1954, p. 115, 135. |