| CAPITONNER, verbe trans. TAPISSERIE. Mettre de la bourre en piquant de place en place. − P. métaph. ou au fig. Garnir; envelopper confortablement, feutrer : 1. L'un était chanoine (...). C'était un petit corps tout rond, fait à souhait pour ouater et capitonner une âme canonicale.
A. France, La Vie littér.,t. 2, 1890, p. 66. ♦ Emploi pronom. a) Se vêtir chaudement. b) Remplir son ventre : 2. − Et puis ajoute Vauthier, très vite, ça ne fait pas de mal, une fois en passant de se capitonner un peu l'bide...
Genevoix, Au seuil des guitounes,1918, p. 238. c) Arg. [En parlant d'une femme] Se donner des formes avantageuses par rembourrage de ses habits. Prononc. et Orth. : [kapitɔne], (je) capitonne [kapitɔn]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1. 1546 se capitonner de « se couvrir la tête de » (Rabelais, Tiers Livre, chap. 17, éd. Marty-Laveaux, t. 2, p. 88 : Voyez comment elle me semble de quatre empans plus grande, que n'estoit lors qu'elle se capitonna de son dauantau) − 1611, Cotgr., répertorié dep. Ac. Compl. 1842; qualifié de ,,vieux mot`` dep. Lar. 19e; 2. 1842 « rembourrer » (Mozin-Biber d'apr. Dauzat 1973 et Rob.); 1863 (Littré); p. ext. 1861 pop. part. passé employé comme adj. en parlant d'une pers. bien en chair (G. Sand, Le Marquis de Villemer, p. 47). Dér. de capiton*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 8. |