| ![]() ![]() ![]() ![]() CAPITALE1, subst. fém. A.− Ville principale d'un État, d'une province ou d'une étendue de pays qui est le siège du gouvernement et/ou de l'administration centrale. ... l'ennemi s'est emparé de la Capitale, c'est-à-dire du cerveau même de la nation, ... (Durkheim, De la Division du travail soc.,1893, p. 319). ♦ Emploi subst. apposé : 1. Quand on arrive le soir dans quelque ville-capitale un de ces centres qui ont l'air d'aspirer le pays autour d'eux, Paris surtout, attrait du monde, ...
Pesquidoux, Le Livre de raison,1928, p. 259. − P. méton. : 2. On tient d'ailleurs à faire ressortir que ce second avertissement d'un homme d'État britannique à l'adresse des hommes de Pékin ne signifie à aucun degré que les capitales occidentales envisagent aujourd'hui plus qu'hier de mener contre la Chine « une guerre indésirable... »
Le Figaro,19-20 janv. 1952, p. 3, col. 3. SYNT. La capitale d'un pays, d'un empire, d'un royaume; une grande, une immense, une ancienne capitale; les capitales du monde, les capitales étrangères ou européennes. − Spéc. [En parlant de Paris] La Capitale : 3. La cruauté semble chaque jour prendre en France de nouvelles forces, il n'est point de villes qui n'ait l'abominable ambition d'imiter les fureurs de la capitale. Je tremble pour ma grand'mère qui est demeurée à Paris; ...
Sénac de Meilhan, L'Émigré,1797, p. 1851. B.− P. ext. Ville principale d'un État en tant que remarquable en tous points; ville qui prime les autres dans un certain domaine, qui est le principal centre d'une activité. Un air, un aspect de capitale. Cet air de grandeur, cet aspect de capitale qui frappent le nouveau venu dans Avignon (Toulet, Notes sur l'art, 1920, p. 100); Paris, capitale des arts, foyer de la civilisation, centre des belles manières et de l'urbanité (Flaubert, Correspondance,1871, p. 223): 4. La ville du monde où les bruits prennent le plus d'ampleur ce n'est pas Syracuse, (...), ce n'est même pas Rome, capitale européenne du potin; la cité mondiale du ragot, c'est Pékin.
Morand, Rococo,1933, p. 144. − Spéc. [Avec un augmentatif] (C'est) la capitale du monde. C'est la ville la plus remarquable de toutes : 5. Chaque jour cette capitale du monde devient plus digne d'une dénomination qui lui fut donnée par le grand Frédéric.
Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 1, 1811, p. 102. Prononc. et Orth. : [kapital]. Ds Ac. 1694-1932. Homon. capital. Étymol. et Hist. 1416 adj. capital ville (Nicolas de Baye, Journal, éd. A. Tuetey, Paris, 1888, vol. II, p. 261); 1509 subst. (Nouv. coutumier gén., éd. A. Bourdot de Richebourg, Paris, 1724, t. 1, p. 277 : Arras, chef et capitale du pays et comté d'Artois). Substantivation de l'adj. fém. capitale (capital1*) apr. ell. de ville ou cité. Bbg. Brühl (C. R.). Rem. sur les not. de capitale et de résidence pendant le Haut Moy. Âge. J. des savants. 1967, pp. 193-215. − Spitzer (L.). Sprachwissenschaft. Z. rom. Philol. 1937, t. 57, p. 576. |