Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
CAP3, subst. masc.
A.− GÉOGR. Pointe de terre souvent élevée qui s'avance dans la mer :
1. Du haut de la petite colline qui s'avance dans la mer et forme le cap Misène on découvrait parfaitement le Vésuve... Mmede Staël, Corinne,t. 2, 1807, p. 326.
SYNT. Doubler un cap; un cap avancé; à la pointe du cap; [désignant un lieu géogr.] le cap des tempêtes, le cap de Bonne-Espérance, le cap Horn.
P. anal. :
2. Qu'est-ce donc que cette Europe? C'est une sorte de cap du vieux continent, un appendice occidental de l'Asie. Elle regarde naturellement vers l'Ouest. Valéry, Variété 4,1938, p. 38.
B.− P. métaph.
1. [En tant que point extrême d'une chose concr. ou abstr.] C'est [le nez de Cyrano] un roc!... C'est un pic... C'est un cap! / Que dis-je, c'est un cap?... C'est une péninsule! (E. Rostand, Cyrano de Bergerac,1898, I, 4, p. 42):
3. ... il [Sidrac] atteignait, à cette saison favorable à son épanouissement, l'extrême de soi-même et son cap de perfection. A. Arnoux, Rhône, mon fleuve,1944, p. 92.
2. [En antéposition expressive] :
4. ... je perdrais volontiers cinq kilos pour ma part et ce petit cap de bedon si j'en avais les moyens. A. Arnoux, Paris-sur-Seine,1939, p. 55.
Loc. fig. [Suivi d'un adj., ou, le plus souvent, d'un compl. déterminatif introduit par de] Étape décisive, voire redoutable. (Dé)passer le cap de la trentaine (absol. doubler le cap); passer un certain cap. Franchir victorieusement le cap, si dangereux (...), des examens (Cendrars, Le Lotissement du ciel,1949, p. 55):
5. La marquise, bien qu'elle n'avouât que vingt-huit ans, pouvait avoir dépassé le cap de la trentaine, que les femmes ont une si naïve répugnance à franchir, comme beaucoup plus dangereux que le cap des tempêtes dont s'épouvantent les matelots et les pilotes. T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 104.
Prononc. et Orth. : [kap]. Ds Ac. 1694-1932. Homon. cape. Étymol. et Hist. Ca 1392 géogr. (Jean d'Arras, Mélusine, éd. L. Stouff, p. 131 : le cap Saint-Andrieu). V. cap2(cf. xives., Elucidari : caps de rocas ds Rayn.).
STAT. − Cap1, 2 et 3. Fréq. abs. littér. : 1 256. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 3 388, b) 2 333; xxes. : a) 692, b) 782.
BBG. − Cap2 et 3. Artur (J.). Le Lang. des gens de mer. Déf. Lang. fr. 1970, no52, p. 23. − Gottsch. Redens. 1930, p. 262. − Goug. Mots t. 2 1966, p. 89. − La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, passim.Le Scal (Y.). Lang. de la mar. à voile. Vie Lang. 1961, p. 189.