| CANTATE, subst. fém. A.− Vx, LITT. Poème lyrique écrit pour être mis en musique et chanté : 1. Entre toutes ces poésies [grecques] les plus populaires (...) sont les cantates qui célèbrent les vainqueurs des quatre grands jeux.
Taine, Philos. de l'art,t. 2, 1865, p. 178. B.− MUS. Pièce vocale, d'inspiration profane ou religieuse, pour une ou plusieurs voix, composée de récitatifs et d'airs. Les cantates de J.-S. Bach. − P. méton. Paroles ou musique d'une telle pièce : 2. Oui, ce sera un des progrès de l'empire : il aura donné à tout, jusqu'à l'esprit français, une bassesse, un goût de police, je ne sais quelle laide et lâche tournure d'agent provocateur. Le pamphlet, en ce temps-ci, sera une des formes de la cantate. Juvénal a son mot d'ordre et Molière vise le sénat.
E. et J. de Goncourt, Journal,1862, p. 1180. Prononc. et Orth. : [kɑ
̃tat]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1703 (Brossard, Dict. de mus., Paris, in-fol., s.v. cantata : au plur. cantate. On commence à rendre ce terme François, par celuy de Cantate). Empr. à l'ital. cantata (fin xvies. d'apr. DEI), part. passé substantivé du verbe cantare correspondant à chanter*. Fréq. abs. littér. : 67. DÉR. Cantatille, subst. fém.,peu usité. Petite cantate, généralement à une seule voix. Mon ami le bachelier (...) qui passa toute une nuit pluvieuse à sonner des cantatilles sur sa mandoline, au pied de la croisée d'une belle (Nodier, La Fée aux miettes,1831, p. 62).− Dernière transcr. ds DG : kan-tà-tīy'. Finale transcrite avec [λ] mouillé ds Fér. Crit. t. 1 1787, Gattel 1841, Nod. 1844, Fél. 1851 et Littré; avec yod ds Land. 1834 et DG. − 1reattest. 1752 (Trév. Suppl.); de cantate, suff. -ille*. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Hope 1971, p. 357. − Kohlm. 1901, p. 36. |