| CANDIDATURE, subst. fém. Action de se porter candidat; état, situation de candidat. Faire acte de candidature, poser sa candidature, renoncer à la candidature; déclaration de candidature : 1. La dernière lettre de Planche, de son lit d'hôpital; désistement de sa candidature ou plutôt de ses chances à l'Académie à la prière de MmeSandeau en faveur de son mari.
E. et J. de Goncourt, Journal,1857, p. 400. − Rare. Faire sa candidature. Se porter candidat (aux élections) : 2. Plus tard, j'ai repensé à une candidature à Nancy. (...). Papelier (...) me dit : « Vous avez fait votre candidature une fois par le bas, vous voudriez la refaire par le haut. » Ce n'était pas trop bêtement vu et formulé. C'était pourtant inexact. Je ne pouvais faire de candidature que par le peuple, parce que par la bourgeoisie il eût fallu m'abaisser, avancer par le bas, me courber, plaire aux riches. En allant au peuple, je ne me courbais pas et je m'augmentais, je m'élargissais de générosité, d'humanité.
Barrès, Mes cahiers,t. 9, 1911-12, p. 253. − Spéc. Candidature officielle. Candidature appuyée officiellement par un chef d'État, par un gouvernement : 3. Le perfectionnement, c'était l'élection des députés au suffrage universel et direct, mais avec la candidature officielle qui désignait les candidats agréables au gouvernement et leur assurait la quasi-totalité des sièges.
Bainville, Histoire de France,t. 2, 1924, p. 198. − P. méton., vieilli. Possibilité de se porter candidat aux élections. ... on m'offre la candidature d'Autun si Mr de Montépin ne s'y met pas (Lamartine, Correspondance,1830, p. 376). Prononc. et Orth. : [kɑ
̃didaty:ʀ]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1825 (Hugo, Correspondance, p. 403 : Candidature au baccalauréat). Dér. de candidat*; suff. -ure*. Fréq. abs. littér. : 267. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 249, b) 452; xxes. : a) 431, b) 421. |