| CALVINISME, subst. masc. A.− Doctrine du réformateur Calvin. Embrasser le calvinisme, retourner au calvinisme; être accusé, entaché de calvinisme. Le calvinisme ardent de D'Aubigné (Sainte-Beuve, Tabl. hist. et crit. de la poésie fr. et du théâtre fr. au XVIes.,1828, p. 146);le calvinisme latent, profond d'Arnauld (Bremond, Hist. littér. du sentiment relig. en France,t. 4, 1920, p. 434, 449): 1. Les relations étroites instituées par ce contrat de mariage qu'on appelle la religion entre un être infiniment parfait et un être infiniment imparfait ne peuvent être pacifiques. Notre salut même n'est pas acquis une fois pour toutes, comme dans le calvinisme.
Claudel, Correspondance[avec Gide], 1909, p. 106. B.− P. méton. Communauté religieuse professant cette doctrine : 2. En 1837, à Lausanne, j'ai côtoyé le calvinisme et le méthodisme, ...
Sainte-Beuve, Pensées et maximes,1869, p. 48. Rem. On rencontre, construit parallèlement à calvinisme, le verbe calviniser a) sous la forme pronom. « devenir calviniste » : Hercule [Borgia] se calvinisa (Péladan, Le Vice suprême, 1884, p. 17); b) au part. passé passif « devenu calviniste » : On répète que Saint-Cyran déjà calvinisé lui-même, a infecté, de son venin hérétique, l'avide candeur du disciple [Jansénius] (Bremond, op. cit. p. 125). Prononc. et Orth. : [kalvinism̥]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1570 (Dict. lat.-angl. ds Quem. Fichier); 1572 « partisans de Calvin » (Ronsard, Ode ds Œuvres, éd. P. Blanchemain, Paris, 1857, t. 2, p. 436). Dér. du nom de Jean Calvin, v. calvinien; suff. -isme*. Fréq. abs. littér. : 50. Bbg. Quem. 2es. t. 1 1970, p. 10 [Cr. : Arveiller (R.). R. Ling. rom. 1971, t. 35, no137/138, pp. 215-216]. |