| ![]() ![]() ![]() ![]() CALOT3, subst. masc. A.− Région. Coquille de noix et, p. ext., noix. On gaule à coups de pierre les « calots » − les noix − des grands noyers (P. Vialar, La Chasse aux hommes,Les Odeurs et les sons, 1953, p. 31). B.− P. anal. Grosse bille servant à des jeux d'enfants. Rem. Attesté ds Lar. 19e, Littré, Guérin 1892 ainsi que la plupart des dict. gén. du xxesiècle. − Arg.
Œil. À force de loucher sur ses pièces il [le petit Robert] s'en faisait mal aux calots (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 201); ma pépée, faut ouvrir tes callots (Marcus, 15 fables célèbres, racontées en arg. par Marcus, 1947, p. 3). Prononc. et Orth. : [kalɔ]. Lar. 19e: ,,On dit aussi callot.`` Outre calot, Littré, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill. et Lar. 20econsacrent une entrée indépendante à callot. Homon. calo. Étymol. et Hist. 1. a) 1690 « noix » (Fur. : Calot); 1836 arg. jeux (F. Vidocq, Les Voleurs, p. 45 : Calots. Coquilles de noix); d'où b) 1866 id. « grosse bille » (A. Delvau, Dict. de la lang. verte, p. 56); 2. 1846 arg. au plur. « yeux » (Un détenu [anonyme] intérieur des prisons ds Esn., sans ex.); cf. 1866 boiter des calots « loucher » (A. Delvau, loc. cit.). 1 a terme dial., notamment du Centre et de l'Ouest (Roll. Flore t. 4, p. 35 et sq.; FEW t. 17, p. 78), dér. (suff. -ot*) du m. fr. cale « noix » (1603, Olivier de Serres ds FEW, loc. cit.), lui-même issu par aphérèse de écale* « brou de la noix », le é- initial ayant prob. été pris pour le préf. e(s)-*, cf. le dér. écaler* « ôter le brou des noix ». 2 emploi métaph. de 1 par l'intermédiaire de « bille ». Fréq. abs. littér. : 1. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 299. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 224. − Sain. Lang. par. 1920, pp. 233-234, p. 376. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 144, 151; t. 2 1972 [1925], p. 103. |