| CALAMBOUR, subst. masc. BOT. Variété d'aloès ou de bois d'aigle odoriférant utilisé principalement en ébénisterie et en marqueterie. Une boîte en bois de calambour (Hugo, Ruy Blas,1838, II, 5, p. 387).Prononc. et Orth. Calambour [kalɑ
̃bu:ʀ], calambar [kalɑ
̃ba:ʀ], calembac [kalɑ
̃bak]. Ac. 1798-1932 ainsi que ds le reste des dict. gén. : calambour. Par corruption : calembour (cf. indication ds Nouv. Lar. ill.). Var. calambourg ds Gattel 1841, Lar. 19e, DG et Guérin 1892. Le mot se présente sous de nombreuses autres formes. Par ordre de fréq. décroissante, Lar. encyclop. n'étant pas inclus dans la série des Lar. Calambac : Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e, Lar. Lang. fr., Littré, DG, Guérin 1892, Rob. et Quillet 1965. Calembac (cf. mention, ds Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e). Ds la docum. calamback (cf. E. de Goncourt, La Maison d'un artiste, 1881, p. 340). Calambar(t) : Ac. Compl. 1842, Lar. 19e, Littré, DG, Guérin 1892 (avec t final), Nouv. Lar. ill., Lar. Lang. fr., Rob. et Quillet 1965 (sans t final). Calembar (cf. Nouv. Lar. ill.), var. calempart ds Ac. Compl. 1842 et Lar. 19e. Calambouc : Ac. Compl. 1842, Lar. 19e, Lar. Lang. fr., Littré, DG et Quillet 1965. Calembouc (cf. Nouv. Lar. ill.), var. calamboc (Guérin 1892 et Rob.) et calambou ds Lar. 19e, Littré, DG et Guérin 1892. Cunambourk : Gattel 1841. Noter que DG cite les var. à titre hist. (xviiies.). Homon. calembour. Étymol. et Hist. 1. 1525 calama (A. Fabre, Le Voyage et navigation faict par les Espaignolz és Isles de Mollucques [...] de Antoine Pigaphetta [trad. de l'ital.], F 72 rovods Arv., p. 125); 1540 calampat (J. Balarin de Raconis, Les Voyages de Ludovico di Varthema, [id.], pp. 235-236, ibid., p. 128); 2. 1575 calambuc, -ut (F. de Belleforest, La Cosmographie universelle, II, c. 1705, ibid.); 1628 calambouc (B. Figuier, Les Voyages advantureux de Fernand Mendez Pinto [trad. du port.], p. 177, ibid., p. 131); 1642 calambou (Lettre à M. Esprit du 17 juin ds Les Œuvres de M. de Voiture, Paris, 1665, ibid., p. 132); 1679 calambour (M. Tavernier, Suite des Voyages, p. 33, ibid.); 3. 1588 calambac (L. de La Porte, Hist. du grand Royaume de la Chine, trad. de l'esp. du R. P. Ivan Gonçalés de Mendoce, fo300 vo, en marge, ibid., p. 131); 4. 1604 calamba (F. Martin de Vitré, Descr. du prem. voy. faict aux Indes Or. par les François en 1603, p. 99 ds König, p. 46). Toutes ces formes remontent au malais kalambac « id. » par l'intermédiaire du port. (Bl.-W.5; Dauzat 1973; FEW t. 20, p. 98; König, pp. 45-46) : sous 1 deux formes éphémères représentant des adaptations de l'ital. calambà, lui-même empr. au port.; 2 est empr. à la forme port. calambuco (dep. 1540, F. Pinto ds Dalg., s.v. calamba), la forme actuelle la plus usuelle calambour s'expliquant, d'apr. Arv., p. 133, par le fait que le r final ne se prononçant presque jamais au xviies., on a pu transcrire ainsi la forme calambou; 3 est empr. à la forme port. calambac (dep. 1569, sous la forme calambach, G. da Cruz d'apr. Dalg.); 4 est empr. à la forme port. calamba(a) (dep. 1540, F. Pinto, ibid.). Fréq. abs. littér. : 2. Bbg. Arv. 1963, pp. 124-134. |