| ![]() ![]() ![]() ![]() CALÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de caler2*. II.− Adjectif A.− Mis d'aplomb au moyen d'une cale. Chaise calée. − Pop. Avoir les joues calées. Être rassasié : 1. Mais alors, les joues calées, la panse pleine, le ventre au chaud, les pieds au sec, le pinard regorgeant par les yeux, ayant bu le café, le pousse-café, et la rincette (...) il nous semblait pénible d'avoir à se lever de table...
Cendrars, La Main coupée,1946, p. 154. B.− P. ext. 1. [En parlant d'obj.] Immobilisé. Déjà les voitures, en place, ne bougeaient plus, amarrées pour l'étape, roues calées, à l'ancre pour la journée (P. Vialar, Les 4 Zingari,1959, p. 156). − TECHNOL. Cf. caler2. − MÉCAN. Réglé. Moteur mal calé. 2. [En parlant d'une pers.] Immobilisé, installé confortablement. Être bien calé dans un fauteuil. 3. Au fig., fam. a) [En parlant d'une pers.] Qui est instruit, qui sait beaucoup de choses. Être calé en géographie : 2. l'examinateur. − ... et maintenant nous allons passer à l'examen des auteurs français. Êtes-vous un peu fort sur ce point?
mon petit frère. − Oh! très calé!
l'examinateur. − Quoi?
mon petit frère, se reprenant. − Très ferré, je veux dire; très ferré.
Courteline, Messieurs-les-Ronds-de-cuir,Mon petit frère, 1892, p. 203. b) [En parlant d'une chose abstr.] Difficile, compliqué. Un problème calé : 3. « Il n'a même pas l'air de faire une différence entre ce qui est à lui et ce qui n'est pas à lui. C'est peut-être ça le plus calé. C'est peut-être ça le plus difficile. »
G. Duhamel, Chronique des Pasquier,La Passion de Joseph Pasquier, 1945, p. 139. C.− Fig., pop., vieilli. Qui est dans une position, une situation bien établie, avantageuse; en partic., qui est riche : 4. Ah! si vous n'aviez pas les moyens, ça serait autre chose; je vous enverrais aux pelotes, ça n'f'rait pas un pli, mais du moment que vous êtes calé, mon joli petit monsieur, − (...), − il n'y a pas à hésiter, faut-y mettre le prix.
J. Lévy, Gosses de Paris,1898, p. 37. Fréq. abs. littér. (part. passé de caler1 et 2) : 131. Bbg. Goug. Lang. pop. 1929, p. 191. − Sain. Lang. par. 1920, p. 186. − Quem. 2es. t. 2 1971, p. 10. |