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CAFARDER2, verbe trans.
Fam. [Correspond à cafard2B] Dénoncer, trahir, se livrer à des manœuvres secrètes. Synon. fam. cafeter, moucharder :
Ils ne savent même pas que j'écris des vers. Ils en feraient toute une histoire, ils ne comprendraient pas. Peut-être même qu'ils me cafarderaient à la boîte, pour me faire surveiller de plus près... R. Martin du Gard, Les Thibault,Le Cahier gris, 1922, p. 649.
Emploi pronom. réciproque. ... elles sont tout le temps à se cafarder (Montherlant, Les Jeunes filles,1936, p. 1059).
Emploi abs. Faire l'hypocrite, le mouchard. Quelquefois l'une d'elles cafardait, allait tout raconter au bon Luys (L. Daudet, Devant la douleur,1931, p. 84).
Rem. 1. On rencontre dans la docum. un emploi arg. (soit par antiphrase, soit p. ext. du sens de « se livrer à des manœuvres secrètes ») du verbe au sens de « protéger, favoriser ». La tradition voulait qu'on écrivît, avant la rentrée, à son Binôme [l'élève entré, l'année précédente, avec le même rang d'admission], qui vous cafardait et vous évitait maintes brimades (R. Mulot, Notes manuscrites sur l'arg. de Saint-Cyr en 1903-05, 1918-19). 2. On rencontre de même le part. passé adj. cafardé, ée. Qui fait l'objet de faveurs (cf. [Saint-Cyr], On ferme! 1906, p. 52) et le subst. masc. dérivé cafardage. ,,Faveur, protection`` (P. Eudel, L'Arg. de Saint-Cyr, 1893, p. 9).
Prononc. : [kafaʀde], (je) cafarde [kafaʀd]. Étymol. et Hist. 1508 « tenir un langage de cafard » (Eloy d'Amerval : Le Livre de la Deablerie, éd. C.F. Ward, 194a: [Satan à Lucifer]. Tout leur deduyt c'est gourmander, Quant sont venus de cafarder); 1867 « dénoncer » (Lar. 19e). Dér. de cafard2*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 6.
BBG. − Rupp. 1915, p. 86.