| ![]() ![]() ![]() ![]() CACHETTE, subst. fém. A.− Lieu, endroit propre à cacher quelque chose ou quelqu'un, à se cacher. Découvrir une cachette; sortir de sa cachette. Serrer [un document] dans une cachette pratiquée dans son secrétaire (Balzac, Le Cousin Pons,1847, p. 250): 1. Le mur de façade, qui date du moyen âge, a huit pieds d'épaisseur; on l'a creusé en dedans, et là se trouve une cachette de vingt pieds de haut, mais de deux seulement de largeur. (...). On entre dans la cachette en faisant mouvoir une énorme pierre sur un axe de fer placé vers le centre du bloc.
Stendhal, La Chartreuse de Parme,1839, p. 350. − Au fig. et rare : 2. Le Français a surtout le goût de la famille. Pour le Français, la famille est un abri contre la société, c'est la cachette de l'individualiste.
Chardonne, Attachements,1943, p. 36. − Loc. adv. En cachette.En secret, en se cachant. Faire qqc. en cachette : 3. ... j'avais une particulière horreur pour ce que l'on fait en cachette; s'il m'est arrivé par la suite et trop souvent, hélas! de devoir dissimuler, je n'ai jamais accepté cette feinte que comme une protection provisoire...
Gide, Si le grain ne meurt,1924, p. 487. − Loc. prépos. En cachette de + subst.À l'insu de. Rem. Cachette était senti comme fam. par Ac. 1798-1878, le mot remplace cache devenu plus littér. dans la lang. courante. B.− JEUX. Cache-cache. Jouer à la cachette (Gyp, Souvenirs d'une petite fille,1927, p. 221).Var. plus rares jouer aux cachettes (Pagnol, Marius,1931, I, 9, p. 70);jeu des cachettes (Guéhenno, Jean-Jacques,En marge des « Confessions », 1948, p. 86). PRONONC. : [kaʃ
εt]. ÉTYMOL. ET HIST.
I.− [Ca 1175 quachet « cachette » (Chr. de Troyes, Chevalier lion, éd. M. Roques, 1265); ca 1386 cachet (Gloss. gall.-lat., Richel. 1. 7684 dans Gdf.) − 1597, G. Bouchet, Serees, 1. II, p. 120, ibid.; mentionné à nouv. dans Ac. Compl. 1842 comme ,,v. lang.``]
II.− a) [1313 loc. adv. En quachetez (God. de Paris, Chron. Buchon dans R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 286)]; 1452-70 a cachettes (Act. des apost., vol. II, fo140ddans Gdf. Compl.); xves. en cachette (Petit traicté d'alchymie attribué à Arn. de Villeneuve, 463, ibid.); b) 1559 cachette « lieu secret » (Amyot, Lucul., 64 dans Littré).
I dér. du rad. de cacher* au sens de « dérober à la vue »; II forme fém. de I. STAT. − Fréq. abs. littér. : 646. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 448, b) 1 143; xxes. : a) 1 194, b) 1 029. BBG. − Hasselrot 1957, p. 171. |