| CABRADE1, subst. fém. A.− Rare. Mouvement d'un animal, en partic. d'un cheval qui se lève sur les membres postérieurs. − P. métaph. [Avec une idée d'oppos., de raidissement moral] :
1. Je ne sais si j'attendais S... avec beaucoup de feu, mais lorsqu'une demi-heure après l'heure fixée elle n'est pas là, je souhaite qu'il se soit passé je ne sais quoi − quelque cabrade de sa mère? − Qui l'empêche de revenir à jamais.
Montherlant, Le Démon du bien,1937, p. 1256. B.− P. anal., ARTILL., HIST. Bond que faisaient les anciens canons au moment du départ du coup : 2. ... au départ du coup l'appui des roues sur le sol est très précaire ou nul, en raison de la cabrade, ...
J. Paloque, L'Artill. de campagne,1909, p. 178. Étymol. et Hist. 1883 « action de se cabrer » (G. Fustier, Suppl. au dict. d'A. Delvau, p. 502). Empr. au prov. mod. cabrado (Mistral), dér. de cabrar « (se) cabrer », suff. -ado (lat. -ata); ou dér. de cabrer*, suff. -ade* (cf. ruade, reculade). Fréq. abs. littér. : 1. |