| ![]() ![]() ![]() ![]() CABRÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de cabrer*. II.− Adjectif A.− [En parlant d'un animal, en partic. d'un cheval] Dressé sur ses membres postérieurs. Chevaux cabrés. B.− P. anal. et au fig. (Cf. cabrer). 1. [En parlant d'une pers. au physique et au moral, ou d'un aspect de la pers., ou d'une production de l'esprit] Sa timidité, frémissante, cabrée (Larbaud, Fermina Marquez,1911, p. 60);toujours méfiante, cabrée, toujours sur la défensive (Mauriac, Ce qui était perdu,1930, p. 248);elle était si belle ainsi redressée, cabrée (J. de La Varende, L'Homme aux gants de toile,1943, p. 189): 1. Je lui [à Jammes] demandai (...), amicalement et craintivement (car je sais combien il tolère peu les critiques) de bien vouloir nous laisser publier la lettre de Philippe sans ce désobligeant et énigmatique chapeau dont il l'avait couverte. Hélas! je ne pressentais que trop la réponse... et pourtant j'avais pu espérer que devant cette tombe sa fierté d'auteur transigerait... cette lettre cabrée et satisfaite m'a peiné jusqu'au fond du cœur...
Gide, Correspondance[avec Claudel], 1899-1926, p. 123. 2. [En parlant d'une chose] − Spéc., MUS. D'une ascension rapide (cf. cabrer rem., cabrure) : 2. Ainsi le Minuetto Gratioso du Concert [IV] (de Dauvergne) par l'ampleur des intervalles que notre musicien emploie si fréquemment dans des formules ascendantes, cabrées, par la chute paisible des phrases mélodiques, engendre une impression sensiblement de même nature.
L. de La Laurencie, L'École fr. de violon,t. 2, 1923, p. 128. − AVIAT. Avion cabré. Avion qui a le nez dirigé vers le ciel, bien au-dessus de la ligne de vol (cf. J. et J. Tharaud, Paris-Saïgon dans l'azur, 1932, p. 32). ♦ Emploi subst. Les cabrés de l'avion. Les piqués et les cabrés [de l'avion] n'ont pas d'influence sur le gyroscope (A.-B. Duval, L. Hebrard, Traité pratique de nav. aérienne,1928, p. 130). STAT. − Fréq. abs. littér. : 93. |