| CABARETIER, IÈRE, subst. Vieilli. Tenancier d'un cabaret, d'un estaminet. Synon. cafetier :1. Daudet raconte qu'avant-hier aux Vieux Garçons, il a causé avec les cabaretiers, qui lui ont dit que leur famille tenait ce cabaret depuis quatre générations, mais qu'autrefois, c'était uniquement la marine qui fréquentait l'endroit, et que depuis trente ans seulement, les bourgeois avaient l'habitude d'y venir.
E. et J. de Goncourt, Journal,1888, p. 829. 2. Pourvu que le père soit saoul! Et, malheureusement, la chose aujourd'hui n'est pas sûre, parce que voilà plus d'une semaine que les betteraves sont rentrées, plus de travail, l'estaminet ne doit plus faire crédit, car MmeIsambert, la nouvelle cabaretière, n'est pas tendre pour les ivrognes.
Bernanos, Nouvelle Histoire de Mouchette,1937, p. 1271. − Emploi adj. Un Pâris-Duverney, qui est devenu, de garçon cabaretier, soldat aux gardes (A. Dumas Père, Mllede Belle-Isle,1839, I, 3, p. 13). PRONONC. : [kabaʀtje], fém. [-tjε:ʀ]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1360-70 (Baudouin de Sebourc, VIII, 127 dans T.-L.).
Dér. de cabaret1*; suff. -ier*; du xiveau xvies. l'aire du mot, ainsi que celle du synon. m. fr. cabareteur est pic. et wallonne (Gdf., Gdf. Compl.). STAT. − Fréq. abs. littér. : 164. |