| CABALETTA, CABALETTE, subst. fém. MUS. Phrase musicale facile à retenir, généralement placée à la fin d'un morceau. Les fossoyeurs de Beethoven terminent leur duo [dans « Fidelio »] sans coda, sans cabalette, sans éclat de voix (H. Berlioz, À travers chants,1862, p. 83).Prononc. et Orth. Seule transcr. dans Littré et DG : kà-bà-lèt'. Pour la forme cabaletta, cf. J.-G. Prod'homme, Les Symphonies de Beethoven, 1921, p. 63 : ,,Une cabaletta isolée des masses de l'orchestre``. Étymol. et Hist. 1838 cabalette mus. (Ac. Compl. 1842); 1921 id. cabaletta. Empr. à l'ital. cabaletta « id. » attesté dep. le xviiies. (DEI) altération de cob(b)oletta (peut-être sous l'infl. de cabala « cabale », Devoto) « petit couplet », attesté au xviies. (Redi dans Batt., s.v. cobbola) dimin. de cobbola (xives., G. Villani, ibid.) prob. empr. à l'a. prov. cobla « couplet » (issu du lat. copula; couple*) bien que celui-ci ne puisse rendre compte de la forme cobbola (cf. ital. cobla seulement attesté chez Carducci [1835-1907] dans Batt., s.v. cobbola [cont. occitan]). Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Hasselrot 20es. 1972, p. 8. − Kohlm. 1901, p. 34. − Rosen (D.), Rosen (C.). A Musicological word study. Rom. Philol. 1966, t. 20, pp. 168-176. |