| CÉVADILLE, subst. fém. BOT. Plante bulbeuse originaire du Mexique dont les graines ont été utilisées comme parasiticide en raison de leur toxicité pour les animaux à sang froid. La cévadille jouit de propriétés sternutatoires (F. Foy ds Lar. 19e). La cévadille n'est plus guère utilisée maintenant (G. Planchon, E. Collin, Les Drogues simples d'orig. végétale,t. 1, 1895-96, p. 200).Prononc. et Orth. : [sevadij]. On rencontre également des formes en b (cébadille ds Lar. 19e, Nouv. Lar. ill. et Quillet 1965; sibadille ds Land. 1834 et Guérin 1892; sabadille ds Lar. Lang. fr.). Le phonème esp. [ß], inexistant en fr., est interprété soit comme [v] soit comme [b]. Étymol. et Hist. 1751 cevadilla (Encyclop. t. 2 : Cevadilla [...] Les Espagnols donnent ce nom à une espece de graine qui croît en Amérique, dans la nouvelle Espagne); 1771 cevadilla (J. J. Schmidlin, Catholicon, d'apr. D. Behrens ds Z. fr. Spr. Lit., t. 23, 2, p. 20). Empr. à l'esp. cebadilla « id. », attesté dep. 1639 (Cobo d'apr. Al.), dimin. de cebada « orge », qui remonte au lat. cibus « nourriture » (v. Breve Cor. et FEW t. 2, pp. 660-661). Bbg. De Leenheer (G.). À propos d'un manuel de naturaliste du xviiiesiècle. R. belge Philol. Hist. 1970, t. 48, no3, p. 785. |