| BÂILLÉE, subst. fém. Vx ou région. Synon. de bâillement :... pendant que MmeAstier assise au bord d'un fauteuil, en déshabillé de nuit, une dentelle sur la tête, le regardait faire [Léonard] et murmurait dans une bâillée placide et ironique : − Voyons, Léonard... Léonard...
A. Daudet, L'Immortel,1888, p. 186. ÉTYMOL. ET HIST. − 1884 fam. « bâillement » (A. Daudet, Sapho, p. 25 : Puis il se fit dans la grange redevenue obscure un remue-ménage pénible et lent, des bâillées, des étirements, de grosses toux).
Terme des dial. ang. (Verr.-On.) et tourang. (Rougé, Le Parler tourang., Paris, E. Lechevalier, 1912), attesté aussi en Ille-et-Vilaine (Orain) utilisé par A. Daudet (cf. Tartarin sur les Alpes, 18 [1885] sans doute comme équivalent d'oïl du prov. badalhado « long bâillement » [Mistral]); dér. de bâiller étymol. 1; suff. -ée*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 2. |