| BÂILLONNEMENT, subst. masc. A.− Action de bâillonner; état d'une personne ou d'un animal bâillonnés. Le bâillonnement des chiens est une mesure de sûreté publique (Lar. 19e, Lar. 20e). B.− Au fig. Le bâillonnement de la presse, le bâillonnement de l'opposition : ... car une fois que le scandale nous a mis à notre aise, que nous est rendue la libre allure dégagée de la franchise, plus rien autre que la vérité n'a de goût pour les hommes. Ah! si c'est au prix du bâillonnement et de l'asphyxie qu'une communauté est possible, vite le pétard de mélinite qui fera tout sauter.
Jankélévitch, Le Je-ne-sais quoi et le presque-rien,1957, p. 193. 1reattest. 1842 au fig. pol. (J.-B. Richard de Radonvilliers, Enrichissement de la lang. fr., Paris, Pilout); dér. de bâillonner*, suff. -ment1* − Seule transcr. dans Littré : bâ-llo-ne-man, ll mouillées. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Dub. Pol. 1962, p. 106. |