| ![]() ![]() ![]() ![]() BUTÉE, subst. fém. A.− MÉCAN. Dispositif ayant pour usage d'arrêter ou de limiter le mouvement d'une pièce. Butée d'embrayage. On amène la feuille au bord de cette table dans une position bien assurée par des butées (La Civilisation écrite,1939, p. 810).Palier de butée, vis de butée. Une butée double comprenant les vis V (...) règle la course de l'armature ou palette (A. Leclerc, Manuel de télégraphie et téléphonie,1924, p. 105);les paliers de butée doivent résister aux efforts longitudinaux exercés par l'extrémité d'un arbre (J.-J. Chartrou, Pétroles naturel et artificiels,1931, p. 135);le palier de butée sera placé de préférence à proximité de la poulie qui commande la ligne de transmission (E. Ambroise, Pour le monteur mécanicien,1949, p. 19). SYNT. Collier, coussinet, plaque, rondelle de buttée; buttée à billes. − P. anal., CHIR. [Dans les cas de prévention de la luxation de l'épaule ou de la hanche] Butée osseuse. Pièce artificielle constituée par un greffon osseux ayant pour but de limiter le mouvement d'une articulation. Cf. également butée tibia-rotulienne. − P. métaph. : Chez les esprits supérieurs, il résulte de l'heureuse harmonie des poussées et des butées affectives : ...
Mounier, Traité du caractère,1946, p. 289. B.− CONSTR. (Cf. buter II B).Dispositif ayant pour usage de soutenir un édifice de façon durable ou provisoire. − Butée d'une voûte. Pièce de bois ou de maçonnerie destinée à supporter la pression d'une voûte. Les arcades du rez-de-chaussée faisant butée nous permettront de voûter cet étage en béton ou en brique creuse (Viollet-Le-Duc, Entretiens sur l'archit.,t. 2, 1872, p. 43). − De même. Butée d'une jetée, d'un pont. Cf. culée. − Spéc. Butée provisionnelle. Étaiement provisoire d'un édifice qui menace de s'écrouler. 1reattest. 1676 archit. (Félibien Dict.); part. fém., subst. de but(t)er, avec interférence de butter. − [byte]. Homon. butée (plante), but(t)er (tuer, se heurter), butter (agric.). Ac. 1835 enregistre buttée et ajoute : ,,Quelques-uns écrivent butée``. Ac. Compl. 1842, s.v. butée, renvoie à buttée. Ac. 1878 au contraire, s.v. buttée, renvoie à butée avec la rem. : ,,On écrit aussi buttée.`` Ac. 1932 donne uniquement butée. La forme butée est également préconisée dans Gattel 1841, Besch. 1845, Lar. 19e(qui écrit, s.v. buttée : ,,orthographe vicieuse du mot butée``), dans Nouv. Lar. ill. (,,on écrit aussi buttée``), dans DG, Rob. et Quillet 1965 (buttée v. butée). La forme buttée est préconisée dans Littré (butée v, buttée). Lar. 20eet Guérin 1892 admettent parallèlement comme vedette butée ou buttée. − Fréq. abs. littér. Butée : 2. |