| BUCÉPHALE, subst. masc. [P. réf. au cheval d'Alexandre le Grand] Cheval de parade ou de bataille. Monter sur un bucéphale. Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. à partir de Ac. 1798. − P. métaph. : Transporté d'une ardeur rivale,
Chacun d'eux [les enfants] sur son bucéphale,
Dans une pose triomphale,
Pivote impétueusement.
A. Pommier, Paris,Paris, Garnier, 1866, p. 194. − P. iron. et antiphrase. Vieux et mauvais cheval. Synon. rosse, haridelle.C'est un vrai bucéphale (Ac.1798).Cf. G. Guèvremont, Le Survenant, 1945, p. 240. Prononc. : [bysefal]. Étymol. et Hist. Mil. xvies. Bucéphal « cheval de parade » (Mellin de Saint-Gelais dans D'Olivet, Traité de la prosodie fr., Paris, 1767, art. III no6, pp. 59-60); 1718 p. iron., se dit d'un mauvais cheval (Le Roux); 1732 Bucéphale p. plaisant., se dit d'un cheval ordin. (Trév.). Tiré de Bucéphale, nom du cheval d'Alexandre le Grand, gr. Β
ο
υ
κ
ε
φ
α
́
λ
α
ς, dep. Strabon dans Liddell-Scott, lat. Bucephalas, -ae, b. lat. Bucephalus TLL s.v., 2230, 46 sqq.
Β
ο
υ
κ
ε
φ
α
́
λ
α
ς est la forme macédonienne de β
ο
υ
κ
ε
́
φ
α
λ
ο
ς « à tête de bœuf (en parlant d'une race de chevaux thessaliens) » chez Aristophane dans Liddell-Scott; composé de β
ο
υ
̃
ς « bœuf » et de κ
ε
φ
α
λ
η
́ « tête ». |