| ![]() ![]() ![]() ![]() BRUNE, subst. fém. Vieilli. Crépuscule (cf. brunante) : Les heures s'envolaient, − et l'aurore et la brune
Te retrouvaient toujours sur ce chemin perdu.
Musset, La Coupe et les lèvres,1832, V, 3, p. 327. − Loc. À, sur, vers la brune. La maison (...) toujours close à la brune (Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 921). Prononc. : [bʀyn]. Étymol. et Hist. Ca 1450 sur la brune (Monstrelet, liv. II, ch. 162 dans Littré); 1598 arg. (G. Bouchet, Serees, 130 dans Gdf. Compl. : La nuit, c'est la brune); 1643 à la brune (Scarron dans Richardson). Fém. de brun* pris au sens de « obscur (de la nuit) ». L'hyp. d'une orig. ital. (Dauzat Ling. fr., p. 270; Esn.) semble devoir être écartée, l'ital. ne connaissant au sens de « ténèbres, obscurité » que le subst. masc. bruno (xvies., Le Tasse dans Batt.). BBG. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 270. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 61, 69, 70, 317. |