| BROUILLON1, ONNE, adj. A.− Qui met le trouble, le désordre dans les affaires ou entre les hommes : 1. ... ce mauvais serviteur non seulement ne connaissait pas son métier, mais encore (...) il était brouillon, maladroit, vaniteux, ignorant.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Le Combat contre les ombres, 1939, p. 116. − Emploi subst. Un(e) brouillon(ne) : 2. ... je n'ai jamais eu l'intention d'être un brouillon ni un séditieux; et, sans être père de famille, je tiens à ce que le bon ordre ne soit troublé en rien; ...
Balzac, Annette et le criminel,t. 1, 1824, p. 10. B.− Qui met du désordre dans les idées. Esprit brouillon : 3. Maman était brouillonne et généreuse, mais elle avait quelque chose de positif dans l'esprit.
Guéhenno, Jean-Jacques,En marge des « Confessions », 1948, p. 95. − P. ext. Confus, désordonné. Il reconnut la grande écriture impérieuse et brouillonne de sa cousine (Gobineau, Les Pléiades,1874, p. 145): 4. C'est l'ébriété chronique de nos organes, et c'est la passion brouillonne, source d'exagération et de démesure frénétique, qui nous empêchent de tenir ainsi en équilibre au sommet de la vérité...
Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. 115. ♦ Emploi subst. : 5. − Moi, monsieur, j'ai été jacobin et athée comme vous. Mais, Dieu merci! La raison m'est venue... Non, je n'irai même pas jusqu'à votre M. Thiers. Un brouillon, un homme qui s'amuse à des idées!
Zola, Pot-Bouille,1882, p. 219. Prononc. : [bʀujɔ
̃], fém. [-jɔn]. Étymol. et Hist. Voir brouillon2. Fréq. abs. littér. : 165. |