| BROU, subst. masc. Enveloppe de la coque de certains fruits à noyau, comme l'amande, et plus usuellement de la noix. Le brou de la noix, d'abord vert, noircit en séchant : 1. Quelle fête pour nous quand on gaulait les noix
Et que le brou mordant nous noircissait les doigts
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A. Pommier, Océanides et fantaisies,1839, p. 234. − P. méton. Brou de noix ou p. ell. brou. 1. Teinture tirée de l'enveloppe de la noix et donnant au bois blanc une coloration foncée : 2. Cain, le sculpteur, la face glabre et l'allumement de l'œil d'un vieux cabotin. « Oui, dit-il, tous deux, nous avons encore acheté en ces bons temps où tout ce qui était passé au brou de noix était considéré par les marchands comme du gothique! »
E. et J. de Goncourt, Journal,1884, p. 396. ♦ P. ext. La couleur elle-même : 3. Les professeurs de ski sont cramoisis en décembre, abricot en janvier, havane en février, brou de noix en mars.
Morand, L'Eau sous les ponts,1954, p. 122. 2. Liqueur stomachique obtenue par macération de noix vertes dans de l'eau-de-vie : 4. ... tout le monde voulut trinquer. MmeChanteau et Louise prirent du brou de noix.
Zola, La Joie de vivre,1884, p. 924. PRONONC. ET ORTH. : [bʀu]. Land. 1834 et Gattel 1841 admettent brou ou brout. ÉTYMOL. ET HIST. − xves. [date d'apr. Littré] « couleur extraite de l'enveloppe des noix » (Stat. pannif. ex Liber ruber folio magno domus publ. Abbavil. art. 3 dans Du Cange, s.v. brustum : Que nulz ne taigne en saine de Broust); 1549 brou de noix « enveloppe verte de la noix » (Est.).
Autre forme de brout* étymol. I. STAT. − Fréq. abs. littér. : Brou : 9. Brou de noix : 15. |