| ![]() ![]() ![]() ![]() BRONZÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de bronzer*. II.− Adjectif A.− Vieilli, rare, en emploi fig. Qui est endurci (cf. bronzer I). Ils restaient froids, bronzés par l'habitude (Zola, Au bonheur des dames,1883, p. 794). B.− Usuel 1. [En parlant d'un obj.] Qui est recouvert d'une couche de bronze ou qui est fait d'une substance qui imite la couleur du bronze. Les corniches portaient les bustes en plâtre bronzé des poètes et des orateurs de l'Antiquité (A. France, La Révolte des anges,1914, p. 22).Une cravate en foulard bronzé (Gide, Les Caves du Vatican,1914, p. 822). ♦ Vx. Souliers bronzés. Souliers dont la peau a été teinte en noir. Brodequins de peau bronzée (Balzac, Un Début dans la vie,1842, p. 398). − P. méton. [En parlant de la couleur] Qui rappelle celle du bronze : 1. Les eaux du lac avaient, dans cet endroit, cette couleur bronzée, ce miroitement du métal fondu, cette immobilité lourde que leur donnent toujours l'ombre répercutée des hautes falaises, ...
Lamartine, Raphaël,1849, p. 207. 2. [En parlant d'une pers. ou d'une partie du corps] a) En partic. [En parlant de la peau, du teint] − D'un brun noirâtre : 2. Sur ce fond indigène tranchaient des échantillons divers de races exotiques : les nègres du haut Nil, noirs comme des dieux de basalte, les bras cerclés de larges anneaux d'ivoire... les Éthiopiens bronzés, à la mine farouche, inquiets malgré eux dans cette civilisation, comme des bêtes sauvages en plein jour...
T. Gautier, Le Roman de la momie,1858, p. 63. − Cour. Hâlé, bruni (par le soleil). Avoir le visage bronzé; une peau, un teint bronzé(e). b) P. méton., PATHOL. Maladie bronzée ou maladie d'Addison. ,,Maladie caractérisée par une asthénie profonde avec hypotension artérielle, à laquelle se joignent des douleurs lombaires, des troubles gastriques; une coloration bronzée de la peau et des taches pigmentaires des muqueuses`` (Garnier-Del. 1958). STAT. − Fréq. abs. littér. : 134. BBG. − Rog. 1965, p. 73, 180. |