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BRIDÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de brider*.
II.− Adjectif
A.− [En parlant du cheval, de l'âne, du mulet] Qui porte une bride. Monsieur le duc... regarde si les chevaux sont bien bridés et sellés (Gyp, Madame la Duchesse,1893, p. 127).
P. ext. [En parlant du corps humain ou d'une partie du corps] Serré étroitement dans un vêtement :
1. Le corps [des femmes] trépide impatient, bridé, dans une robe « Tanagra » qui souligne la croupe et entrave les pieds. Colette, Paysages et portraits,1954, p. 152.
Au fig. [Appliqué à un inanimé abstr. représentant une force instinctive, un mouvement spontané, etc.] Qui est maîtrisé, contenu ou réprimé :
2. Le cœur le plus bridé en cet instant déborde Comme un captif lié qui respire si fort, Que son souffle montant fait éclater la corde Jusqu'à ce que tout l'être insurgé soit dehors. A. de Noailles, L'Ombre des jours,1902, p. 39.
[En parlant d'une pers.] Dont le comportement est réservé à l'extrême. D'Annunzio, plus pincé, bridé, crispé, plus réduit, et aussi plus sémillant que jamais (Gide, Journal,1910, p. 296).
B.− P. anal.
1. ANAT. Yeux bridés. Yeux dont les paupières semblent étirées latéralement et dont l'ouverture est étroite :
3. Le nouveau venu qui s'avançait vers eux lentement, à travers la foule, était un homme de trente-cinq ans environ, chauve, avec un nez écrasé, des pommettes saillantes et des yeux bridés où brillait un regard aigu qui ensauvageait encore ce visage de Mongol. P. Bourget, Nos actes nous suivent,1926, p. 99.
2. CHIR. Plaie bridée. Plaie qui présente des adhérences vicieuses.
Rem. Attesté dans la plupart des dictionnaires.
3. ÉLEV. Oie bridée, oison bridé. Oie à laquelle on a passé une plume dans les narines pour l'empêcher de passer le cou à travers les haies.
Au fig., vieilli. Personne sotte et crédule qui se laisse abuser facilement. Nous rions (...) des oisons bridés (...) des couards et des matois (Morand, Chroniques de l'homme maigre,1941, p. 59).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 127.