| BRÈME1, subst. fém. Poisson d'eau douce au corps large et plus plat que la carpe. Brème bordelière, commune, carpée : La brème avale l'hameçon très doucement, sa touche est parfois franche, le flotteur s'incline et part. Ferrer juste au moment où il s'enfonce.
Rustica Hebdo, no232, juin 1974, p. 24. − Brème de mer. Poisson que l'on trouve dans les mers d'Europe et d'Afrique. Rem. On rencontre dans la docum. le subst. masc. brêmier. Embarcation, bateau [pour pêcher la brème?]. Cette nuit, on entendait les trompes des brêmiers rentrant au port [Barfleur cf. p. 63] gémir et jeter leurs rauques avertissements dans la brume (Renard, Journal, 1890, p. 67). Étymol. du mot inconnue; se rattacherait plus facilement à brème « poisson de mer » qu'à breme, forme de berme « saumure » attestée au xves. (Barb. Misc., no7). PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [bʀ
εm]. [ε:] ouvert long dans Fér. 1768, Land. 1834, Littré, DG et Passy 1914. 2. Homon. et homogr. brème2. 3. Forme graph. − Écrit avec accent grave dans Ac. 1798-1932; cf. aussi Fér. 1768 (avec la mention : ,,On écrivait autrefois bresme. Richelet écrit bremme``), Besch. 1845, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill. (Pt Lar. 1906-Lar. encyclop.), DG, Rob. et Quillet 1965. Écrit avec accent circonflexe dans Lar. 19eet Littré. ÉTYMOL. ET HIST. − xiies. braisme « poisson de la famille des cyprinidés » (Moniage Guillaume, 1027 dans T.-L. : braismes [var. brasmes, braisnes, braimes, braines, bremes] et moruaus salés); av. 1250 bresmes (Huon de Cambrai, Regrets N.D., 70, 9, ibid.).
De l'a. b. frq. *brahsima, de même sens, que l'on peut déduire de néerl. brasem, m. b. all. brassem, avec chute du h devant s, a. h. all. brahsema, brahsima, Kluge20, s.v. Brachsen. |