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BOUVETER, verbe trans.
MENUIS. Travailler une pièce de bois avec un bouvet. Bouveter une planche, un panneau. Il [le charron] occupa ses soirées avant le souper à mesurer, à scier, à bouveter, raboter, ajuster ses planches dans la grange (Pesquidoux, Le Livre de raison,1928, p. 107).
Rem. 1. Attesté dans la plupart des dict. gén. à partir de Littré, s.v. bouveté, ée. 2. Plusieurs termes attestés à partir de Lar. 20esont formés sur le rad. de bouveter : Bouvetage, subst. masc. Opération faite à la main avec un bouvet ou à la bouveteuse. Bouveteur, subst. masc. Menuisier spécialisé dans la confection de languettes et de rainures pour assembler les planches des parquets. Bouveteuse, subst. fém. Machine-outil servant à effectuer les languettes et les rainures des frises pour les parquets. On rencontre en outre dans la docum. le néol. bouveture, subst. fém. (J. de La Varende, Le Maréchal de Tourville et son temps, 1943, p. 610; suff. -ure*). Travail exécuté dans le bois à l'aide d'un bouvet. Bouveture d'un tillac (Id., ibid.).
Prononc. et Orth. Seule transcr. dans DG : bouv'-té; en vers, bou-ve-té. Fait partie des verbes qui doublent la consonne devant [ə] muet : (je) bouvette [buvεt]. Étymol. et Hist. 1876 part. passé adjectivé bouveté (Avranchin dans Littré Suppl.); 1928 bouveter (Lar. 20e). Terme du Nord-Ouest (Normandie, Anjou) d'apr. FEW t. 1, p. 447a; dénominatif de bouvet*; dés. -é indiquant un état; de là la dés. d'inf. -er indiquant un processus. Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. − Barb. Misc. 25 1944-52, pp. 43-46.