| BOUSIN1, BOUZIN, subst. masc. Trivial, vieilli A.− Mauvais lieu, cabaret borgne. B.− Tapage, vacarme. Faire du bousin. J'ai cuydé crever de rage, tant on faisait de bouzin dans mon logis du boulevard du temple (Flaubert.Correspondance,1868, p. 146): ... au théâtre où il y a répétition, Köning m'apprend que sur l'annonce qu'il doit y avoir ce soir un terrible bousin au quatrième acte, il a prévenu le commissaire de police.
E. et J. de Goncourt, Journal,1892, p. 334. PRONONC. ET ORTH. : [buzε
̃]. Bouzin dans Flaubert, loc. cit. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1794, févr. « cabaret borgne » (Mercier, Rapport du 19 pluv. an 2[7-2-94] dans Quem.); 2. 1801-18 « bruit, tapage, vacarme » (Stendhal, Journal, t. 1, p. 246); 3. 1808 « lieu de débauche et de prostitution » (D'Hautel, Dict. du b. lang.).
Empr. à l'angl. bousing(-ken) (FEW t. 18, pp. 32-33, v. aussi Bonn.; Mack. t. 1, p. 195; Sain. Lang. par., p. 345; Barb.) « cabaret de bas étage » attesté dep. 1567 dans NED, composé de bousing « action de boire avec excès, ivrognerie » (dep. 1529, ibid.) et de ken « lieu de rencontre des brigands et des mendiants ». Bousing est le part. prés. substantivé de to bouse « boire à l'excès, s'enivrer ». STAT. − Fréq. abs. littér. Bousin : 8. Bouzin : 7. BBG. − Barb. Infl. 1923, pp. 7-8. − Behrens Engl. 1927, p. 181. − Bonn. 1920, p. 15. − Sain. Lang. par. 1920, p. 48, 168, 345. − Sain. Sources t. 3 1972 [1930], p. 76. − Teppe (J.). Les Bousingots. Vie Lang. 1969, p. 631. |