| BOUSCULEMENT, subst. masc. A.− Action de bousculer. Synon. bousculade : 1. Au haut de la montée, Coriolis s'arrêtait à cette grotte de Franchart, qui a, à son seuil, le désordre et le bousculement de sièges de granit renversés par un festin de Lapithes.
E. et J. de Goncourt, Manette Salomon,1867, p. 245. 2. ... à côté de nous, on démêlait (...) comme des bousculements de personnes, des chutes de chaises...
F. Fabre, Mon oncle Célestin,1881, p. 216. − P. métaph. : 3. Ce que nous appelons mouvements du cœur n'est que le bousculement irraisonnable de nos pensées; ...
Gide, Journal,1929, p. 917. B.− P. ext. Agitation, remous. Bousculement de la foule : 4. ... la foule (...) vautrée dans l'herbe, au bord des ruisseaux babillards, ne songeait qu'à découvrir une place commode pour y festiner (...). Quelles contestations, quelles colères, quels bousculements sans pitié!
F. Fabre, Barnabé,1875, p. 316. 5. ... sans compter tous ces bousculements de villégiature dont je ne suis enfin sorti que depuis trois jours pour réintégrer mon chez moi.
C. Debussy, Toulet, Correspondance,1929, p. 85. Rem. Bousculement est plus dynamique (il exprime l'aspect imperf. du verbe) que bousculade, qui insiste davantage sur le résultat; il tend aussi à être réservé aux cas où ce qui est bousculé désigne des personnes. 1reattest. 1938 (Ac. Compl. 1842); dér. de bousculer*, suff. -ement (-ment1*). − [buskylmɑ
̃]. Cf. bousculade. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Pinchon (J.). Questions de vocab. Fr. Monde 1968, no60, p. 54. |