| ![]() ![]() ![]() ![]() BOUQUETIÈRE, subst. fém. Personne qui compose et vend des bouquets de fleurs dans les lieux publics : 1. La fête de saint-Claude m'avait conduit samedi dernier chez la marchande de fleurs du passage Feydeau; (...) je l'ai connue dans les couloirs du théâtre d'Audinot, où elle faisait son apprentissage de bouquetière : la petite Marie était alors aussi fraîche que ces fleurs. (...), je remarquai l'attention particulière qu'elle mettait à composer un bouquet d'après une note qu'elle consultait à tous momens, et je présumai qu'il était question d'un hiéroglyphe végétal. « De mon tems et du vôtre, me dit-elle, nous ne songions pas à faire parler les fleurs : ... »
Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 2, 1812, p. 223. 2. Mmede Combelot surtout avait beaucoup de succès. Elle était bouquetière, assise très haut dans le kiosque plein de roses, un chalet découpé, doré, pareil à une grande volière. Toute en rose elle-même, une rose de peau qui continuait sa nudité au-delà de l'échancrure du corsage, portant seulement entre les deux seins le bouquet de violettes d'uniforme, elle avait imaginé de faire ses bouquets devant le public, comme une vraie bouquetière : une rose, un bouton, trois feuilles, qu'elle roulait entre ses doigts, en tenant le fil du bout des dents, et qu'elle vendait d'un louis à dix louis, selon la figure des messieurs.
Zola, Son Excellence E. Rougon,1876, p. 331. Rem. S'emploie aussi en ce sens au masc. bouquetier (cf. Besch. 1845, Guérin 1892, DG, Lar. 20e, Rob., Lar. encyclop.). Prononc. : [buktjε:ʀ]. Pour la transcr. de [ə] muet à la 2esyll., cf. bouquetier. Étymol. ET HIST. − 1. 1562 subst. fém. (Du Pinet dans Delb. dans DG); 2. 1635 subst. masc. (Monet, Abr. du parallèle des deux lang. fr. et lat., Genève).
Dér. de bouquet*; suff. -ier(e)*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 51. |