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BOTTE3, subst. fém.
A.− ESCR. Coup porté à un adversaire avec le fleuret ou l'épée. Porter une botte; connaître une botte secrète :
1. Dans une autre occasion, je fus amené à me battre en duel. À peine en garde, une botte foudroyante me jeta à terre. Tous me crurent mort, mais on trouva seulement une marque de ce coup terrible sur un crucifix que je portais au cou. La pointe, au lieu de me tuer, avait frappé la croix. Camus, La Dévotion à la croix,adapté de Calderon de La Barca, 1953, p. 532.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. à partir de Ac. 1798.
P. méton. L'arme qui porte le coup. Appuyer la botte.
B.− Au fig.
1. Propos vifs et imprévus qui, au cours d'une discussion, sont destinés à mettre quelqu'un dans l'embarras. Pousser, porter une botte :
2. Elle affrontait son père, elle le bravait à travers ses larmes; elle se sentait plus forte de toute sa jeunesse, de toute sa cruelle jeunesse. Te croire? fit-il. Te croire? Il faut plus malicieuse que toi pour rouler papa lapin... veux-tu que je dise? il a fini par avouer, ton galant! je lui ai poussé une botte, à ma façon : « Niez si vous voulez, ai-je dit, la petite a tout raconté. » − Oh! ma... man! maman, bégaya-t-elle, il a... osé..., il a osé! Bernanos, Sous le soleil de Satan,1926, p. 73.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet xxes. à partir de Ac. 1798.
2. Argot
Coup de botte; porter une botte à qqn. Demander, emprunter de l'argent à quelqu'un.
Rem. Attesté dans Ac. 1798, Esn. 1966.
Proposer la botte (p. réf. à la rencontre amoureuse, comparée à un combat entre les deux partenaires). Faire des propositions galantes à une femme (cf. M. Stéphane, Ceux du Trimard, 1928, p. 181).
Rem. Attesté dans G. Delesalle, Dict. arg.-fr. et fr.-arg., 1896; Ch.-L. Carabelli, [Lang. pop.]; Éd. 1967.
PRONONC. ET ORTH. − Cf. botte1.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1590 (Brantôme, Cap. franç., le grand roy Henry II [III-277] dans Hug.). Empr. à l'ital. botta « coup », attesté dep. la fin du xves. (S. degli Arienti dans Batt.) qui peut être considéré comme anc. déverbal de l'a. ital. bottare (DEI; Devoto) « bouter, frapper, secouer, battre » attesté dep. la 1remoitié du xiiie-début xives. (Giostra delle virtù e dei vizi) peu attesté toutefois dans les textes littér. L'ital. bottare est empr. au fr. boter, bouter* (DEI; FEW t. 15, 1, p. 228a).
BBG. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 102. − Wind 1928, p. 163, 204.