| BONIMENTEUR, subst. masc. Celui qui fait le/du boniment. A.− SPECTACLES. Celui qui fait l'annonce orale d'un spectacle, dans un style propre à allécher le public. Bonimenteur de foires, hercule sur les tréteaux (Van der Meersch, Invasion 14,1935, p. 150);un homme qui devait cumuler les fonctions de gérant, d'arbitre et de bonimenteur (G. Guèvremont, Le Survenant,1945, p. 221).(Quasi-)synon. aboyeur, annonceur, bonisseur. B.− P. ext. Celui qui argumente habilement pour vendre sa marchandise. ... comme un bonimenteur ne cessait pas (...) de faire l'article (Cendrars, L'Homme foudroyé,1945, p. 347). C.− P. anal., fam., péj. Celui qui tient des propos plus ou moins artificieux dans l'intention de persuader, séduire, tromper. Quel imbécile, quel bonimenteur de la sagesse nous a conseillé de le goûter [le présent] (A. Arnoux, Visite à Mathusalem,1961, p. 199). PARAD. (Quasi-)synon. baratineur, bavard, discoureur, hâbleur, menteur. Rem. 1. Bonimenteur aurait un fém. bonimenteuse (selon Lar. encyclop.). 2. Il s'emploie aussi à la forme adj. : les meneurs syndiqués les plus farauds et les responsables de cellule les plus bonimenteurs (Cendrars, Le Lotissement du ciel, 1949, p. 195). 1reattest. 1894 (Ch. Virmaître, Dict. d'arg. fin-de-s., p. 41); dér. de bonimenter*, suff. -eur2*. − [bɔnimɑ
̃tœ:ʀ]. − Fréq. abs. littér. : 2. |