Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
BONIFIER2, verbe trans.
FIN. Donner à titre de boni :
Quand à vous, on ne bonifiera pas le change, parce qu'on dit qu'il faudrait bonifier à tous les fonctionnaires publics la différence de l'assignat à l'argent. Il ne me reste donc qu'à tâcher de vous faire avoir une gratification, ... Mmede Staël, Lettres de jeunesse,1791, p. 511.
Bonifier les intérêts. Accorder un avantage financier à un souscripteur qui anticipe ses versements (cf. DG, Lar. 20e, Ac. 1932, Rob.); payer une partie des intérêts dus par un emprunteur pour faciliter certains investissements (cf. Lar. encyclop.).
Rem. Bonifier est gén. empl. transitivement dans ce domaine; on le rencontre except. empl. intransitivement (dans le sens probable de « faire du bénéfice ») : ... avoir bonifié sur les métalliques de Vienne (Hugo, Napoléon le petit, 1852, p. 69).
Étymol. et Hist. [1275 judéo-fr. bonigier « faire du bien, avoir une bonne influence » (Hagins le Juif, Richel. 24276, fo48 vodans Gdf.)]; 1. [ca 1445 d'apr. Bl.-W.5sans ex.]; av. 1549 « rendre meilleur » (Marg. de Navarre, Dernières poésies, 241 [Lefranc] dans Quem.); 2. 1712 fin. « donner à titre de boni » (Défense du Duc de Marlborough, 8 dans Barb. Misc. 7, p. 307). Prob. empr. à l'ital. bonificare xve-xvies. « prospérer » (Soderini, I-350 dans Batt.) xvies. « améliorer » (Vasari, I-832, ibid.) (de la même famille que bonificamento « amélioration » av. 1311, Fra Giordano [Crusca] ibid.), empr. au lat. médiév. bonificare 1260-70 (Albert Le Grand, Eth., 1, 5, 15, p. 79adans Mittellat. W. s.v., 1516, 70) dér. du b. lat. bonificus (CGL t. 5, 443, 35), class. beneficus; le sens 2 est prob. aussi empr. à l'ital. bonificare dans son emploi comme terme de finances 1688 (Florio, Vocabulario dans Barb., op. cit., p. 308). Cette hyp. (Bl.-W.5, 2ehyp.; Barb., op. cit., pp. 306-309) que semblent confirmer le caractère et les sources des textes des 1resattest. (1562 Corresp. de Cath. de Médicis, i3592dans Barb., op. cit., p. 308; 1572 Négoc. du Levant, iii, 253, ibid.) est plus probable que celles − soit d'une dérivation de bon* pour le sens 1 et de boni* pour le sens 2 avec suff. -ifier*; − soit d'un empr. direct. au lat. médiév. bonificare. Le judéo-fr. bonigier est issu par voie pop. du lat. bonificare prob. antérieur à ses attest. médiévales. Fréq. abs. littér. : 5.
BBG. − Gall. 1955, p. 492.