| BONI, subst. masc. A.− FIN. Surplus des fonds alloués par rapport à la dépense effectuée ou surplus de la recette par rapport aux prévisions. Faire du/un boni. Gagner en plus (cf. Balzac, Les Illusions perdues, 1843, p. 323).P. ext., lang. cour. (cf. anse ex. 5) : ... j'envoie à Adèle 500 fr faisant trois mois d'avance (février, mars, avril) 450 fr plus un boni de 50 fr que je lui laisse.
Hugo, Correspondance,1868, p. 103. PARAD. a) (Quasi-)synon. avantage, bénéfice, bon, excédent, gain, profit. b) (Quasi-)anton. déduction, déficit, désavantage, manque, perte. B.− Spécialement 1. ADMIN. MILIT. Fonds en surplus (par rapport au maximum réglementaire que peut posséder une compagnie). Mettre ses affaires au point, (...) calcul[er] (...) le boni de la compagnie (Benjamin, Gaspard,1915, p. 70). 2. Ce qui revient au propriétaire sur le produit de la vente de son gage, après retenue par le Mont-de-Piété de la somme avancée et des intérêts. Toucher un boni, payer les bonis. (Attesté dans la plupart des dict. gén. des xixeet xxes.). Prononc. et Orth. : [bɔni]. Au plur. des bonis. Étymol. et Hist. 1612 [et non xvies. comme l'indique DG] boni et remanet « revenant bon d'un compte » (Coutumes de la Ville de St-Omer ds Nouv. Coutumier gén., t. 1, p. 290b). Mot lat., tiré de l'expr. aliquid boni « quelque chose de bon » (dep. Plaute, Capt., 45 dans TLL, s.v. bonus, 2099, 55); v. aussi bon. Fréq. abs. littér. : 20. |