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BOISÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de boiser*.
II.− Emploi adj.
A.− [En parlant d'un sol, d'une région, etc.] Planté en bois, en forêts, garni d'arbres. Colline, sommet, terrain boisé(e) :
1. La première partie de l'étape (...) se fait (...) à travers une belle forêt de chênes verts; par de vastes clairières tapissées d'herbes et avec de profondes perspectives sur les fonds bleus, sur les fonds verts, touffus, feuillus, d'un pays toujours et toujours boisé. Fromentin, Un Été dans le Sahara,1857, p. 26.
− P. anal. Garni de bois, d'excroissances osseuses en ramure. Les rennes boisés (P. Morand, Ouvert la nuit,1922, p. 244).
♦ P. plaisant. Être boisé. Être trompé (cf. L. Rigaud, Dict. du jargon parisien, 1878, p. 42 et Ch.-L. Carabelli, [Lang. pop.]).Avoir la tête boisée :
2. J'étais amoureux d'elle et j'allais le devenir trop. Quand on se marie, il ne faut pas trop aimer sa femme, parce qu'alors on fait des bêtises; on se trouble, on devient en même temps niais et brutal. Il faut se dominer encore. Si on perd la tête le premier soir, on risque fort de l'avoir boisée un an plus tard. Maupassant, Contes et nouvelles,La Fenêtre, t. 1, 1882, p. 883.
B.− Revêtu de bois ou consolidé avec du bois.
1. MINES. [En parlant d'une galerie, etc.] :
3. ... deux nouvelles galeries s'ouvraient, et la bande s'y divisa encore, les ouvriers se répartissaient peu à peu dans tous les chantiers de la mine. Maintenant, la galerie de roulage était boisée, des étais de chêne soutenaient le toit, faisaient à la roche ébouleuse une chemise de charpente, ... Zola, Germinal,1885, p. 1161.
2. TECHNOL. [En parlant surtout des murs d'une pièce] Les murs bien épais et noirs en dehors, boisés et dorés en dedans (Vigny, Mémoires inédits,1863, p. 162).
Prononc. : [bwaze] ou [bwɑze].
STAT. − Fréq. abs. littér. : 405. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 702, b) 516; xxes. : a) 586, b) 493.