| ![]() ![]() ![]() ![]() * Dans l'article "BOBÈCHE2,, subst. masc." BOBÈCHE2, subst. masc. Joueur de parade; p. ext., pitre, bouffon. Costume de bobèche : 1. − Hector Crémieux qui monte et monte, gagne de l'argent avec les pièces qu'il ne fait pas, faiseur doublé d'un pitre juif, bobèche qui maquignonne des couplets de facture.
E. et J. de Goncourt, Journal,1861, p. 972. 2. Ô jocrisses, bobêches,
À tout fier sentiment jusqu'à la fin revêches!
Glatigny, Le Fer rouge,1870, p. 8. 3. Un bobèche au pantalon couleur de souffre, au gilet jaune agrémenté de passements rouges, un gilet à la Robespierre dont les ailes volaient sur un habit vert de bouteille, fit frétiller la queue de sa perruque en escalade et hurla : − Mesdames et messieurs, nous allons avoir l'honneur de vous offrir une seconde représentation!
Huysmans, Les Sœurs Vatard,1879, p. 78. − Au fig. et pop. Niais. Un vrai bobèche (E. et J. de Goncourt, Journal,1874, p. 1007). Rem. Attesté dans Ac. Compl. 1842, Lar. 19e, Lar. 20e, Littré, Guérin 1892, DG et Quillet 1965. Prononc. : [bɔbε
ʃ]. Étymol. ET HIST. − 1795 adj. bobèche « bouffon » (Chanson citée dans Esn.); 1836 subst. bobèche « niais, imbécile » (Ac. Suppl.).
Orig. incertaine; prob. à rapprocher, quant au sens de l'a.fr. bobu « sot », ca 1360 (B. de Seb. dans Gdf.) et bobert « id. » v. bobard avec une finale -èche qui fait difficulté; de là sans doute le surnom du pitre fr. célèbre sous l'Empire et la Restauration, qui faisait équipe avec Galimafré; ce surnom fut dès lors considéré comme synon. de « bouffon ». L'hyp. de bobèche directement issu du nom du pitre Bobèche (Dauzat 1968, EWFS2, FEW t. 1, p. 419b) fait difficulté du point de vue chronologique. STAT. − Fréq. abs. littér. : 4. DÉR. Bobècherie, subst. fém.,rare. Boniments, paroles de bobèche. ... coupant ses lamentations de bobècheries aux garçons (E. et J. de Goncourt, Journal,1861, p. 910).Noté comme néol. par Guérin 1892 et absent des autres dict. gén.Bobêcherie, attesté uniquement dans L. Halévy, (Criquette, 1883, p. 201). − Le mot est donné dans Guérin 1892 qui écrit bobècherie.− 1reattest. 1861 id.; dér. de bobèche2, suff. -erie*. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Migl. 1968 [1927], p. 192. − Sain. Lang. par. 1920, p. 466. |